La grande superficie et la longueur de la côte de Llucmajor ont rendu indispensable la construction d’ouvrages défensifs et d’alerte. Ces tours ont été érigées principalement au XVIe siècle, lorsque Majorque était menacée par les incursions constantes des musulmans. Elles servaient à avertir et à signaler les dangers par des feux la nuit et de la fumée le jour, lorsque les vigies ou torrers apercevaient des navires ennemis.
Parmi celles-ci, les plus connues et les mieux conservées sont :
La tour de S’Estalella, construite par le maître d’œuvre Simó Carrió en 1577. La tour est cylindrique dans sa partie supérieure et conique dans sa partie inférieure. Elle mesure 9,2 m de haut et 7,64 m de diamètre à la base. Elle a été restaurée par la mairie de Llucmajor en 1984.
La tour de Cala Pi, construite par le maître d’œuvre Joan Pons et achevée en 1663. La tour est cylindrique dans sa partie supérieure et tronconique dans sa partie inférieure. Elle est construite en pierres assemblées avec du mortier. Elle mesure 10,2 m de haut et 9,95 m de diamètre à la base. En 1970, la tour a été restaurée par ses propriétaires conformément au projet rédigé en 1967 par l’architecte Antoni Alomar.
La tour du Cap Blanc et la tour du Cap Enderrocat, toutes deux construites en 1579 par Antoni Genovard, « picapedrer » (tailleur de pierre) de Sineu (Majorque). La première est presque entièrement conservée, tandis que de la seconde, il ne reste que la base.